Mardi 13 Juin à 18h30, auditorium Joseph Kosma saison pédagogique, projet Elektronizza : créations avec 10 compositeurs et improvisateurs, 47 musiciens…

Musiques électroacoustiques mixtes avec électronique en temps-réel et nouvelles lutheries numériques.

Ce concert regroupe une cinquantaine de musiciens autour de l’exploration d’un répertoire de musique contemporaine entièrement constitué de créations originales.

Réalisé en partenariat avec l’Université Côte d’Azur, Studio Instrumental, le Hublot et le Collège Jean Rostand (projets INCREDIS, DCM2I et Cordées de la Réussite), ce sera l’occasion de (re)découvrir les nouveaux instruments de musique très originaux du projet Elektronizza, dans des compositions allant du solo avec électronique à l’orchestre pédagogique de 24 musiciens.


Programme

Élise Heinisch, Dédale, pour orchestre numérique pédagogique,vidéo et sons fixés.

Julie Mansion-Vaquié, En attendant Kairos, pour violoncelle et dispositif PrÉ.

Gino Mariotti, Invitation, improvisation guidée pour linnstrument, seaboard, handsonic, continuuminis et guitare MIDI.

Michel Pascal, Études pour hautbois et pour clarinette avec dispositif électroacoustique.

KaosEnsemble, Unstable Condition, improvisation guidée pour aerophones, push, handsonics, violoncelle électrique et contrebasse électrique.

Florian Gourio, Mantra, pour voix, aerophone, seaboard, malletstation, harpe électrique et trompette.

José Santoro, La nuit des temps, pour flûte à bec et sons fixés.

Gino Mariotti, Espèce de vitesse+, pour flûte, percussions et lutheries numériques.


# Élise Heinisch, Dédale, pour orchestre numérique pédagogique, vidéo et sons fixés.

Gamepads : Rayhan Arifi, Nassim Ben Smida, Matteo Bouron, Darshan Cannoux, Linda Dabouev, Adam Gasmi, Charles Noguer, Jason Pina Querido, Emma Sanguedolce, Talel Saadi.

Hexapads : Andrea De Sousa, Emie Robba, Nesrine Toumi, Yasmine Toumi.

Taïkos : Varak Gharbet, Ara Kalenderoglu, Nathan Artigues.

Gametraks : Alexandre Bezzina, Zeynep Boluk, Anaïs De Gilles, Eleonore Marseau, Aurore Serragli, Jonathan Silve, Ece Yaman.

Création vidéo et projection du son : Heja Can Deniz / Réalisation en informatique musicale : Patrice Colet

On ne sait pas si le monde est un labyrinthe, s’il y a un ordre sacré ou si c’est un chaos (Jorge Luis Borges, 1978). Dédale, figure clé de l’antiquité, était principalement connu pour être un inventeur au talent exceptionnel. Son ingéniosité technique la plus célèbre est ce ‘labyrinthe’ terriblement complexe cachant le Minautore dont on ne sort pas vivant sans le fil d’Ariane. Le labyrinthe est une construction unicursale proposant un seul chemin. Même s’il est complexe et sinueux, le labyrinthe nous emmène jusqu’à son centre, puis vers la sortie, sans rien nous cacher. En théorie, impossible de se perdre dans un labyrinthe. Le dédale, lui, offre plusieurs chemins, des impasses, des choix à faire pour trouver la sortie. C’est une construction multicursale et autrement plus inquiétante. On entre dans un labyrinthe pour se retrouver, dans un dédale pour se perdre. Les interprètes vont jouer dans ce jeu vidéo imaginaire, pour se cacher, s’évader, se retrouver, s’isoler ou se socialiser. Ils passeront du labyrinthe au dédale, ultime épreuve. Dans cette pièce musicale les acteurs sont aussi des créateurs qui s’inventent, se perdent, se retrouvent ou s’isolent. Métaphore de société, le jeu vidéo s’invente une organisation dans un chaos, un dédale de vie, excitant et angoissant dans ses contraintes et ses libertés. Les élèves ont pensé, créé, enregistré et mixé leurs propres sons auxquels ils donnent vie dans leur interprétation et leurs improvisations. Les étudiants de musicologie de l’Université Côte d’Azur qui les accompagne depuis le début de l’année dans leurs pratiques instrumentales classiques, se joignent à  leurs élèves dans cette aventure, un jeu vidéo conçu collectivement mais élaboré magistralement par Heja Can Deniz. Dans cette création Elise Heinisch ne cherche aucun discours, aucune leçon. Ni prosélyte ni dénonciateur. Elle créé un espace de réflexion réunissant dans le même jeu gameurs, musiciens, créateurs, informaticiens, programmeurs, explorateurs, néophytes et experts : tous artistes et tous perdus avec le sourire dans un dédale ni ami ni ennemi.

Élise Heinisch est Professeure Agrégée de Musique, Chargée de Cours à l’Université et étudiante en composition électroacoustique au Conservatoire.


# Julie Mansion-Vaquié, En attendant Kairos pour :

 Violoncelle et dispositif PrÉ, Camille Giuglaris.

Réalisation en Informatique Musicale : Camille Giuglaris, Patrice Colet

Cette pièce invite l’auditeur à s’immiscer dans la profondeur de l’instant, dans un temps suspendu, ressenti dans l’attente du ‘presque rien’ faisant sens. Le dispositif PrÉ est un ensemble innovant d’enceintes autonomes connectées comportant un haut-parleur, un ordinateur monocarte Raspberry Pi, une carte son, un amplificateur et une batterie. L’ensemble est sans fil, piloté à distance en wifi, permettant de les disposer dans des espaces incongrus. Ces enceintes sont développées à Nice dans le cadre de projets de recherche UCA IDEX. Julie Mansion-Vaquié est Maître de conférences à l’Université Côte d’Azur, spécialiste des Popular Music. Elle s’intéresse à la re-création scénique ainsi qu’aux rapports du son à l’image. Membre du laboratoire CTELA, ainsi que de l’IASPM francophone, elle participe au réseau universitaire sur la chanson, elle est aussi membre de Studio Instrumental, titulaire d’un DEM de composition électroacoustique (prix SACEM). Finaliste du concours Klang! 2015, et lauréate doublement primée au concours Petites Formes 2018, ses œuvres de diverses natures (pièces instrumentales, mixtes, vidéo-musiques, électroacoustiques) sont régulièrement programmées en France et à l’étranger.


# Gino Mariotti,

Invitation, improvisation guidée, pour :

Linnstrument : Luna Maignal,

Seaboard : Lisa Rieu, Louka Renucci,

Continuuminis : Quentin Jürgens, Marya Yershova

Guitare MIDI : Lorenzo Carrel

Issue du travail d’initiation à la création contemporaine avec un groupe de jeunes lycéens musiciens, “Invitation” est une pièce sous forme d’improvisation guidée qui explore des univers sonores, des gestes et des musicalités étrangères aux parcours classiques à l’aide des nouvelles lutheries numériques.

Espèces de vitesse+, Commande Studio Instrumental, pour :

Flûte traversière : Zeynep Bolük

Instruments numériques : Gino Mariotti

Percussions : Andrea Paone

Une figure fractale est un objet mathématique qui propose une structure similaire à toutes les échelles.

Inspirée des mathématiques fractales, “Espèces de vitesses” propose une application poétique de ses concepts principaux. La pièce a été conçue autour d’un motif mélodique qui est proposé à plusieurs reprises sous divers points de vue ; ce motif constitue le fractal de référence. A cause du caractère temporel de la musique, une vue d’ensemble simultanée des différentes échelles d’une figure musicale est impossible. La vitesse à  laquelle le motif est reproduit remplace ainsi ce dernier paramètre.

Gino Mariotti a étudié la musique en Italie et la composition au Conservatoire de Nice et à l’Université Côte d’Azur.

Il compose des œuvres de musique instrumentales, électroacoustiques et mixtes. Ses œuvres sont créées principalement en Europe. Depuis 2022 il travaille en tant qu’assistant dans la classe d’électroacoustique du CRR de Nice. Parallèlement à son activité de compositeur, il participe à divers projets musicaux comme musicien et de création autant que performer de musiques électroniques.


# Michel Pascal, Deux études pédagogiques avec dispositif électronique

Hautbois : Ferdinand Pichon

Clarinette : Victoria Delpech

Assistance technique : Natalia Ardis, Fredo Piraino

Les deux courtes pièces pour hautbois et électronique (Élastique) et pour clarinette et électronique (Papillon) font partie d’un cahier d’études mixtes en devenir pour jeunes instrumentistes (fin de cycle 1 à cycle 2). Construites en tenant compte des conseils avisés de leurs professeurs d’instruments, elles permettent aux débutants de se familiariser à la fois avec une écriture contemporaine, et avec la liaison de l’instrument à quelques transformations sonores possibles uniquement grâce à sa connexion à l’ordinateur, que le jeune musicien commande grâce à une pédale. Tous les sons joués par l’ordinateur proviennent ainsi directement de l’instrument. Ces études sont en cours de publication aux éditions Dhalmann. Michel Pascal est professeur de composition électroacoustique au Conservatoire de Nice. Comme compositeur il a investi une grande variété de répertoires : musiques acousmatiques, instrumentales, vocales, live electronic, théâtre musical, installations interactives, musiques d’applications pour l’audiovisuel. Si son style peut ainsi varier considérablement selon les productions, il reste cependant fidèlement attentif à un raffinement de l’écriture entre note et son. Un axe fondamental de son travail concerne la mutation des instruments par leur liaison aux nouvelles technologies. Dans le domaine acousmatique, il en résulte des musiques essentiellement dépendantes du support, mais qui n’absorbent pas totalement les gestes et les sons instrumentaux, ce qui l’a conduit à qualifier ce mode de composition « d’acousmatique instrumentale ».


# KaosEnsemble, 《Unstable Condition》pour sextuor électroacoustique

Aerophones : Fredo Piraino, Céline Chambret

Handsonics : Elise Heinisch

Push et touchés : Heja Can Deniz

Violoncelle électrique : José Santoro

Contrebasse électrique : Sheng Yang

*KaosEnsemble* ne s’excuse pas pour manifester ses bruits musicaux. Fondé en 2022, ce groupe improvisateur vise à la recherche du son composite et ses éventuelles possibilités d’interprétation. Équipé des instruments électroniques/numériques programmables, le sextuor dessine son imaginaire sonore chaotique mais contrôlable. Ainsi est née la pièce《Unstable Condition》.


# Florian Gourio, Mantra, pour :

Voix : Sophia Tarsitano Renzetti

Aerophones : Deniz Soydam

Seaboard : Lisa Rieu

Malletstation et Taikos : Antonio Viccaro-McPherson

Harpe électrique : Maéva Radoman

Commande Le Hublot, cette pièce pour sextuor électronique est composée autour d’un mantra en sanskrit à la gloire de Sarasvati, déesse de la connaissance, des arts et de la musique. C’est dans un esprit de mélange des cultures et des connaissances, que le matériau de base, les modes utilisés viennent de la tradition éthiopienne. Om Shreem Hreem Saraswatyai Namaha. Florian Gourio est professeur de composition électroacoustique et de composition à l’image au Conservatoire de Cannes. Il compose pour des différents types d’ensembles : quatuors de saxophones, orchestre d’harmonie, percussions, trombone… Il fait partie d’un duo de musique électronique, La Guigne, qui mélange musique électro et musique contemporaine. Ce groupe défend la diffusion de sa musique en multiphonie.


# José Santoro, La nuit des temps, pour flûte à bec et dispositif électronique.

Flûte à bec : Michel Quagliozzi

Cette pièce est basée sur une expérience personnelle du trouble du sommeil, l’insomnie. J’ai décidé d’utiliser tout ce temps  » perdu  » pour écrire une pièce à ce sujet.

Né à Bologne, José Santoro étudie la musique dès son plus jeune âge et aborde le monde de la composition et de la sonologie. Il étudie pendant deux ans comme technicien de production audiovisuelle à l’Académie de Haut Perfectionnement Musical de Saluzzo (Italie). Il est actuellement en licence de composition et musique électroacoustique dans le parcours coordonné Conservatoire de Nice – Université Côte d’Azur.


Technique son et lumière : Yannick Denizet, Sacha Perrin

Coordination : Gaël Navard

Ce travail a bénéficié d’une aide du gouvernement français, gérée par l’Agence Nationale de la Recherche au titre du projet Investissements d’Avenir UCA J.E.D.I. portant la référence n° ANR-15-IDEX-01