Concert acousmatique au conservatoire de Nice mardi 31 janvier 2023 à 18h30

œuvres lauréates du 12ème concours International de composition de musique acousmatique Métamorphoses de Bruxelles organisé par Musiques Recherches.

Projection du son par les étudiants du département de musique électroacoustique sur l’acousmonium 48 voies.

Création de José Santoro, étudiant en licence, qui présentera son œuvre lors d’une séance de destinée aux scolaires et organisée par Gilles Mottet à 14h30 .

https://my.weezevent.com/metamorphoses-2022

Département Électroacoustique du Conservatoire de Nice

acousmonium conservatoire de Nice

AU PROGRAMME

  • Ake Parmerud, « Adagio » –Suède 

Premier prix ex-aequo Métamorphoses 2022, catégorie plus de 50 ans

“Adagio” est le premier des cinq mouvements qui composent la plus grande pièce intitulée “Louder Than Life” composée à la mémoire de mon cher ami et compositeur Anders Blomqvist, décédé en 2020.

Chacun des mouvements peut être joué un par un ou dans diverses combinaisons ou comme une composition complète plus longue.

Åke Parmerud travaille à plein temps en musique et en art multimédia depuis la fin des années 1970. Son œuvre comprend des compositions instrumentales et électroacoustiques, de l’art interactif et multimédia, de la vidéo et de la musique de film, de danse et de théâtre. Il a remporté de nombreux prix internationaux depuis qu’en 1978, sa pièce Proximities a obtenu le 1er Prix du 5e concours international de musique électroacoustique de Bourges (France). Depuis, ses œuvres ont été récompensées à Bourges, au Prix Ars Electronica (Autriche), reçues les Prix Noroît (France), Métamorphoses (Belgique), et le Stockholm Electronic Arts Award. Au cours des trois dernières années, il a travaillé comme concepteur sonore et de logiciels pour des installations audiovisuelles interactives et ses propres travaux comme ont été présentés à Berlin (Allemagne), Paris (France) et Reykjavik (Islande). Ake Parmerud est aussi un musicien de scène jouant de la musique électroacoustique en interaction avec différents instruments. Soit seul, soit avec le compositeur Anders Blomqvist, il s’est notamment fait entendre à travers l’Europe, au Mexique et au Québec. Au cours des deux dernières années, il a travaillé avec le collectif d’art danois Boxiganga pour développer de nouvelles installations vidéos interactives, et au Québec avec le chorégraphe Pierre-Paul Savoie comme compositeur et concepteur de logiciels. Sa musique a représenté la Suède au Prix Italia en deux occasions. Il a par ailleurs obtenu des commandes institutionnelles aux Pays-Bas, en France, Allemagne, Norvège et Danemark.

Deux de ses disques ont reçu l’équivalent suédois du ‘Grammy’ (meilleur disque classique de l’année). Il est membre de l’Académie Royale de Musique de Suède) depuis 1998.

  • José Santoro, création – Italie

José Santoro est actuellement étudiant en Licence dans le parcours coordonné en composition et musique électroacoustique du Conservatoire de Nice et de l’Université Côte d’Azur

  • Kramer Elwell, « What sleeps Beneath » –Etats-Unis

Premier prix ex æquo Métamorphoses 2022, catégorie moins de 50 ans

What sleeps beneath, ce qui dort en dessous. Une maman ourse et ses deux oursons ont été chassés par un violent incendie de forêt. Les ours ont nagé pendant de nombreuses heures, mais bientôt les oursons sont fatigués. La mère atteint le rivage la première et grimpe au sommet d’une haute falaise pour regarder et attendre ses petits. Mais les petits se sont noyés en vue du rivage. Les Dunes de l’Ours Endormi est un mythe de création du peuple Anishinaabe, un groupe de Premières Nations apparentées culturellement et linguistiquement, qui vit concentré autour des Grand Lacs, au Canada et aux États-Unis. ‘What Sleeps Beneath’ est composé de sources sonores enregistrées sur le terrain au Sleeping Bear Dunes National Lakeshore dans l’état du Michigan (USA) dans le cadre d’une résidence d’artiste à la Glen Arbor Arts Association.         

Compositeur, percussionniste, improvisateur et artiste sonore, Kramer Elwell est né en 1990 à Seattle et vit actuellement à Santa Barbara en Californie. Ses œuvres acoustiques tentent de créer des espaces timbraux et des paysages sonores extrêmement riches, de faire tourner des récits cryptiques et surréalistes dans l’optique de trouver des voies atypiques à partir desquelles interpréter la nouvelle musique. Cela combine notation graphique, multimédia, improvisation, programmation informatique, installation et toutes collaborations interdisciplinaires. Avec les compositeurs Jon Fielder et Chris Ozley, il a fondé le Cmd+Q Laptop Trio, ensemble électronique d’improvisateurs humanistes, qui propose des environnements informels poly-stylistique. Kramer poursuit actuellement un doctorat en composition musicale et une maîtrise en Sciences Médias Arts et Technologie à l’Université de Californie à Santa Barbara. Il est également titulaire d’une maîtrise en composition musicale de l’Université du Texas à Austin, ainsi que de licences en composition musicale et percussion à la Western University of Washington.

  • Hu Yu, « Undo » – Chine

La musique est par elle-même dynamique continue d’énergie. De par le principe de conservation de sa qualité, son changement se manifeste dans le développement de la musique sous forme de déviation, de régression, de dispersion, d’agrégation, etc. La somme totale propre de cette énergie reste stable et sans changement. Dans ce morceau de musique, j’ai choisi de conserver de manière constante le son de la numérotation sur un téléphone tout au long de la pièce. Cette hauteur tonale est comme une ligne de référence, elle observe comment la musique se développe, dévie puis revient. Le titre Undo évoque aussi un processus continu de superposition et de répétition. Un processus graduel d’évolution motivique est également à l’œuvre, car les sons de numérotation sont constamment répétés et superposés. Second Prix  Métamorphoses 2022 (catégorie compositeurs de moins de 50 ans).

De 2005 à 2009, Hu Yu a étudié la production musicale et la clarinette à la Shanghai Normal University.

De 2009 à 2013 il complète un master en composition à l’Académie de Musique de Krakow en Pologne et à l’Académie de Musique et de Théâtre d’Estonie.

Depuis 2018, il suit un parcours de doctorat en composition musicale acousmatique avec le compositeur Andrew Lewis à l’Université de Bangor au Royaume Uni.

  • Arthur Comte, « Vérité 24 » – France

« La photographie, c’est la vérité et le cinéma, c’est 24 fois la vérité par seconde.», Jean-Luc Godard, Le Petit Soldat (1963). Pour envisager cette affirmation via le prisme du son, le compositeur a choisi de partir d’une phonographie pour ensuite la parer d’autres éléments afin d’obtenir un «mixage de 24 sons par seconde» puis, dans un second temps, un «micro-montage de 24 sons par seconde». Si un son par seconde, c’est la vérité, comment 24 vérités peuvent-elles sonner ? La pièce laisse une place importante à l’interprétation en laissant l’auditeur transposer les mots qu’il entend, à la composition musicale proposée. D’ailleurs, la pièce assume pleinement cette idée d’évasion de l’auditeur lorsqu’elle suggère de «penser à autre chose». Véritable hommage au 7ème Art, cette pièce est une succession de « scènes sonores » où se juxtaposent et se mêlent réalité et abstraction, voix et musique et qui se conclue par un générique de fin.

Arthur Comte est élève en composition électroacoustique à la Cité de la Musique de Marseille. Parallèlement, il est également producteur de musique sous le nom de Gérard Julius dont plusieurs projets (en solo, duo et quatuor) vont paraître prochainement sur le label indépendant Chaude Records qu’il a cofondé avec Larry Groove, Biyick et Pavel.

  • Gilles Gobeil, « Un cercle hors de l’arbre » – Canada  

Premier prix ex-aequo Métamorphoses 2022, catégorie plus de 50 ans

Composé au Studio PANaroma de Música Eletroacústica da Unesp, dédié au compositeur Flo Menezes, Librement inspiré du film La Jetée de Chris Marker.

Un cercle hors de l’arbre a été réalisée au Studio PANaroma de Música Eletroacústica da Unesp (São Paulo, Brésil) en 2014 et finalisée au studio du compositeur en 2015. Merci à Flo Menezes et au Conseil des Arts du Canada. “Un cercle hors de l’arbre” a obtenu le Second Prix au 8e Concours de composition électroacoustique Destellos (Mar Del Plata, Argentine, 2014).

 Après des études en techniques d’écriture, Gilles Gobeil a complété une maîtrise en composition à l’Université de Montréal. Depuis 1985, il se consacre à la musique acousmatique et à la musique mixte. Ses compositions se rapprochent de ce que l’on nomme «cinéma pour l’oreille». Plusieurs de ses pièces sont inspirées d’œuvres littéraires et tentent à leur tour de donner à voir par le moyen du sonore.

Lauréat de nombreux prix sur la scène nationale et internationale, Gobeil a été compositeur en résidence aux Banff Centre, Bourges, GRM, Hochschule Franz Liszt, PANaroma, EMS et ZKM, et en 2008, il était compositeur invité du DAAD.

Il est membre de la Communauté électroacoustique canadienne (CEC), compositeur agréé du Centre de Musique Canadienne et co-fondateur de Réseaux, un organisme dédié à la production d’événements en arts médiatiques. [2017]