11 juin 2017

Barre Phillips

Né à SanFrancisco il commence par suivre l’empreinte de la grande histoire du jazz, du dixieland aux extrêmes du « new jazz » et de la période free, avant d’inventer son propre chemin, un style très original et très personnel, dès les années 60, stimulé par l’exemple d’Ornette Coleman. Il s’intéressera ainsi très tôt à tisser des liens entre musique, danse, théâtre, cinéma et improvisation, terme auquel il préfère celui de « composition spontanée ». Depuis 1976 il est installé dans le sud de la France. Il tourne régulièrement dans le monde entier aussi bien au titre de contrebassiste que comme compositeur . Il a joué avec les plus grands, à la fois sur scène ainsi qu’au sein de plus de 60 albums dont 20 sous son seul nom. Sans épuiser la liste des musiciens ou des ensembles qu’il a croisés au cours de sa carrière, on pourra nommer : Archie Shepp, Chick Corea, Georges Russel, Lee Konitz, Carolyn Carlson, Johnny Griffin, Charlie Mariano, Michel Portal, Albert Mangelsdorff, Anthony Braxton, Martial Solal, Jimmy Guiffre, Paul Bley, Don Ellis, Leonard Bernstein et le New York Philarmonic Orchestra, Terje Rypdal, Benny Golson, Sheila Jordan, Gloria Lynn, Chris Conners, Maynard Ferguson, Louis Belson, the London Jazz Composer’s Orchestra, Joachim Kuhn, Evan Parker, Derek Bailey…

Michel Pascal écrit sur Barre Phillips à l’occasion des MANCA 1995 :
“On ne compose pas pour Barre Phillips, on le prend à bras le corps, à bras le coeur. … Le couple Barre Phillips/contrebasse, c’est déjà tout un monde en soi, c’est le centre d’une galaxie en constants mouvements, qui plonge vers l’aube même de la découverte par l’homme de la magie expressive cachée au fond d’une matière qui vibre.  Bois, métal, corde tendue, détendue, tirée, lâchée, contrainte de tant de manières à chanter, grincer, percuter ou que sais je encore ? et puis l’air tout autour qui résonne en sphères concentriques.”